- TELL ME A SERIES (TMAS) - #5 "KILLING EVE SAISON 2"
« We are the same... »
Ce mois-ci je vous parle d’une de mes séries préférées : Killing Eve. Je l’ai commencée dès sa sortie en 2018 et elle est parvenue en quelques semaines à se hisser jusqu’à la première place de mon classement des meilleures séries de l’année (bravo l’artiste!). La saison 2 vient de s’achever et cette petite merveille mérite l’article du mois. Petit rappel : Killing Eve, c’est une agent du MI5 (Sandra Oh, Grey’s Anatomy) qui enquête sur une tueuse en série, répondant au doux nom de Villanelle (Jodie Comer, My Mad Fat Diary). Un jeu du chat et de la souris addictif s’ensuit et la relation entre les deux femmes est bien plus complexe qu’il n’y paraît… Intrigant, n’est-ce pas ? Pour ce petit retour sur la deuxième saison, je vais essayer d’être le plus clair possible, sans trop en dévoiler. Pas d’inquiétude, sur ce site pas de gros spoiler sur la saison 2, mais des infos sur la saison 1 sont nécessaires à mon goût pour produire une étude intéressante (et de toute façon, c’est moi qui décide, héhé).
La storyline la plus intéressante et la plus developpée à mon goût est celle de la psychologie de Villanelle. Qu’importe l’axe de l’intrigue, on en revient toujours à ça. « Que veut Villanelle ? Que va-t-elle faire ? Que pense-t-elle ? » , et surtout, « Peut-elle aimer ? ». Je n’ai pas encore vu les séries Mindhunter ou Hannibal, qui ont l’air de très bien montrer ce type de personnage, mais il n’empêche que la psychologie des psychopathes me fascine toujours dans les séries. C’est le cas dans celle-ci. Chacun y va de sa petite suggestion et l’analyse de chaque personnage nous permet de comprendre l’état d’esprit de Villanelle. Cependant, c’est sans compter les sautes d’humeurs de cette dernière et le talent des scénaristes pour nous surprendre à chaque épisode. Je pense notamment à une scène du 2x01 (dont je ne donnerai pas le dénouement ici) entre un jeune français et notre héroïne, qui a marqué de nombreux spectateurs. Tout au long de la saison, les peurs et les sentiments de Villanelle sont exposés au grand jour mais sa réaction n’est jamais la même. Elle joue avec notre perception. Bravo Phoebe Waller Bridge (la créatrice du show). Je suis peut être naïf mais vous m’avez eu à chaque fois.
La relation entre Eve et Villanelle est au cœur de la saison. Elles partagent beaucoup plus de scènes ensemble, pour notre plus grand plaisir. Waller Bridge est parvenue à créer l’un des «Will they ?-Won’t they ? » les plus addictifs parmi les séries actuelles (arrêtez tout, j’ai envie de peindre mon écran de PC aux couleurs de l’arc-en-ciel!). Les choses bougent du côté d’Eve également. Tout n’est pas blanc ou noir. Notre enquêtrice fait des choix plus que douteux et on voit se dessiner une descente aux enfers inévitable. Jusqu’où pourra-t-elle aller pour son travail ? Et pour Villanelle ? J’aurais voulu en voir plus mais le final a un peu comblé ces attentes.
Ce qui faisait le sel de la première saison est toujours là : des actrices avec un talent fou (c’est pas pour rien si Sandra Oh a remporté l’Emmy et Jodie Comer le BAFTA!) ; un humour british très sassy, qui va de paire avec la philosophie de la créatrice (faire passer le drame par le rire) ; la tension constante entre les personnages, un rythme soutenu (peut-être un peu moins qu’en saison 1, mais personnellement, ça ne m’a pas trop dérangé). Autre petite (faut pas abuser non plus) déception, je trouve l’intrigue autour de Ghost un peu bâclée. Elle avait pourtant tellement de potentiel. Je finis par l’image. Les décors sont magnifiques (si je suis monté à Paris pour les voir, c’est que ça mérite d’être souligné). Mention spéciale pour les scènes à Rome, où j’ai dû faire « pause » plusieurs fois pour admirer ces merveilleux décors.
Pour finir cet article, déjà beaucoup trop long, mes attentes pour la suite : un savoir plus sur les Douze, sur le nouveau méchant potentiel, une bonne évolution construite pour Eve et toujours plus de belles tenues pour Villanelle. Allez, c’est tout. Promis, j’arrête de parler. Vous allez voir cette merveille. 2 fois 8 épisodes de 40 minutes, ça doit bien pouvoir se caler entre un rewatch de Friends et de Game of Thrones.
Bon visionnage !
02/06/19
